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Le 9 septembre 2024, Mario Draghi (inutile de le présenter) a présenté son rapport intitulé « L'avenir de la compétitivité européenne ». Selon ce rapport, les tâches à accomplir à cet égard sont « énormes », tout comme les besoins financiers. Pour y répondre, l'une de ses propositions était « l'émission d'un actif commun sûr ». (Le terme d'obligations européennes n'est pas utilisé ici). (1) Selon Draghi, cet instrument serait également un élément central du développement de l'union d'investissement et d'épargne. C'est de cela qu'il s'agit dans ce qui suit.

Les performances scientifiques et techniques des Européens sont souvent monnayées ailleurs. Les contribuables et les travailleurs ne sont alors pas les seuls à en pâtir - l'autonomie de l'Europe est également menacée. Cela doit changer au plus vite, estiment les associations européennes de start-up et les bourses européennes, qui tirent la sonnette d'alarme dans une déclaration commune.

"Un choix qui se résume à l'alternative suivante : laisserons-nous les événements et le monde qui nous entoure nous définir ? Ou allons-nous nous unir pour prendre en main notre avenir ?" (1) C'est ce qu'a déclaré Ursula von der Leyen au début de son discours du 18 juillet 2024, par lequel elle a brigué un second mandat de présidente de la Commission européenne. Prendre l'avenir en main - c'est exactement ce que font un certain nombre de banques et de caisses d'épargne européennes avec leur European Payments Initiative (EPI). Avec le portefeuille numérique wero, elle veut proposer à l'avenir une solution unique pour toutes les opérations de paiement dans toute l'Europe.

Les élections européennes me laissent quelque peu perplexe. J'y réfléchis depuis le 9 juin. On peut trouver de nombreuses causes aux succès électoraux des partis populistes-autoritaires. Dans les réflexions qui suivent, il est question - avec un regard sur l'Allemagne - de la responsabilité des partis et de l'individu dans la démocratie.

Parfois, les choses les plus intéressantes se passent juste sous notre nez et nous ne les remarquons pas. Ou vous souvenez-vous de la conférence sur l'avenir de l'UE ? Elle s'est terminée il y a presque exactement deux ans, le 9 mai 2022. Des milliers de citoyens y ont participé. Quels ont été les résultats, ont-ils été réalisés - et quelles leçons peut-on en tirer?

La réalisation de l'Union des marchés des capitaux est actuellement à l'ordre du jour des politiques européennes et nationales. Le président Macron l'a mentionnée comme une composante essentielle de l'avenir dans son discours du 25 avril 2024 à la Sorbonne. Christophe Braouet explique l'importance de l'Union des marchés des capitaux dans un entretien avec Eurolandpost.

En raison de la guerre en Ukraine, l'Europe commence à mettre en place sa propre industrie de défense performante. Et ce n'est qu'une étape parmi d'autres qui mènera à une plus grande indépendance politique et économique de l'UE. Plus de souveraineté permet aussi plus de démocratie.

En Allemagne, on a manifesté pendant des semaines contre la "droite" ou "l'extrême droite". Pas seulement avec des conséquences positives : Cela peut encore augmenter la polarisation de la société et ne contribue guère à la solution des problèmes.

Certains Européens dits "alléluias" pensent que l'on pourra bientôt se passer des États-nations en Europe. Miser sur cette carte serait une grave erreur politique. Car elle pourrait mettre en péril l'intégration européenne elle-même. Ce qui, à son tour, ne serait en aucun cas dans l'intérêt des citoyens. Pour que la politique nationale et européenne serve les citoyens, une condition importante doit toutefois être remplie : la démocratie.

"Spitzenkanditat" et "Schicksalsgemeinschaft", deux mots allemands qui ont fait leur apparition dans le débat européen il y a quelques années. Pas sans raison ...